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Bonjour Ă  tous les amateurs de rituels et de magie, je suis ravie de vous retrouver pour partager avec vous le rituel de la Pleine Lune en compagnie de l’ĂȘtre-lien Anéïa

D’ailleurs, avant de vous dĂ©voiler les secrets de ce rituel pour que vous puissiez l’exĂ©cuter, je vais vous raconter l’histoire d’Anéïa

Il existe des lieux que l’on ne trouve pas sur les cartes. Des lieux qui ne se rĂ©vĂšlent qu’à ceux qui ont cessĂ© de chercher. La VallĂ©e de Lune n’est pas un endroit que l’on atteint par les pieds, mais par l’ñme. On raconte qu’elle apparaĂźt uniquement aux cƓurs fatiguĂ©s. Quand l’espoir devient souffle et que la peine devient silence, la vallĂ©e s’ouvre, comme un livre ancien que la poussiĂšre n’a pas su couvrir. Et c’est lĂ  que vit Anéïa.

NĂ©e d’un Ă©clat de lune tombĂ© dans un lac noir, Anéïa n’était pas tout Ă  fait humaine, ni tout Ă  fait divine. Elle appartenait Ă  ce qu’on appelle les ĂȘtres-lien, ceux qui unissent les mondes visibles et invisibles.
Chaque nuit de pleine lune, elle chantait.
Son chant n’avait ni mots, ni mĂ©lodie. Il Ă©tait fait de lumiĂšre, de souffle, de souvenir. Il traversait les branches, effleurait les riviĂšres, se glissait dans les rĂȘves. Mais peu de mortels s’en souvenaient au rĂ©veil.

Jusqu’au soir oĂč KaĂ«l, un voyageur sans feu, sans repĂšre et sans nom Ă  donner Ă  sa peine, entra dans la vallĂ©e. Il ne cherchait plus rien. Il marchait pour oublier. Pour survivre, peut-ĂȘtre. Le monde l’avait brisĂ© sans fracas. Un millefeuille de petites pertes, de blessures retenues, de mots avalĂ©s. Un cƓur usĂ© sans cris.

La lune était pleine ce soir-là. Lourde. Immobile. Et pourtant, elle semblait l'appeler.

Quand il aperçut le lac, KaĂ«l crut rĂȘver.
Une eau sombre comme du verre, lisse comme un miroir. Et sur la rive, une silhouette drapĂ©e d’argent. Elle ne parlait pas. Elle attendait.
Quand leurs regards se croisĂšrent, un calme ancien s’installa. Ni peur, ni surprise. Comme si leurs Ăąmes s’étaient dĂ©jĂ  rencontrĂ©es, dans un rĂȘve oubliĂ©.

— « Tu es arrivĂ© au bout de ce que tu peux porter », dit-elle doucement.
— « Je ne sais plus ce que je suis censĂ© lĂącher
 Tout est confus. »
— « Alors regarde. Pas avec tes yeux. Avec ce qui reste vivant en toi. »

Elle tendit la main.
Un miroir d’eau noire se forma Ă  leurs pieds. KaĂ«l s’agenouilla. Et ce qu’il vit n’était pas son reflet.

Des chaĂźnes. Fines, longues, invisibles Ă  l’Ɠil nu dans le monde rĂ©el. Elles s’enroulaient autour de ses bras, de son cƓur, de ses pensĂ©es.
Certaines portaient des noms : "culpabilité", "non-dit", "attente", "dévalorisation".
D’autres Ă©taient muettes, mais Ă©touffantes.

Kaël voulut détourner les yeux.

— « Tu ne peux libĂ©rer que ce que tu acceptes de voir. », dit Anéïa.

Alors il resta. Il regarda. Il pleura.

Puis elle lui tendit une plume blanche, presque translucide, posée sur un parchemin vide.

— « Écris. Ce n’est pas pour te juger. C’est pour dĂ©lier. Ce que tu nommes ne te possĂšde plus. »

Ses mains tremblaient. Les mots vinrent. D’abord timides, puis pressĂ©s comme une pluie d’orage. Ce n’était pas un beau texte. Ce n’était pas un poĂšme. C’était brut, vrai, nĂ©cessaire.

Quand il eut fini, Anéïa posa les doigts sur le papier. Le vent se leva doucement. La plume s’enroula autour de la feuille et l’emporta au-dessus du lac.
Elle tourna trois fois dans l’air, puis tomba sur l’eau
 sans s’enfoncer.

Un frisson passa dans l’air. KaĂ«l le sentit : quelque chose en lui s’était dĂ©tachĂ©.

— « Et maintenant ? », murmura-t-il.
— « Maintenant, tu vas te rappeler. Que tout ce que tu ressens n’est qu’une marĂ©e.
Et qu’aucune marĂ©e ne reste figĂ©e. »

Anéïa le regarda une derniĂšre fois. Son visage n’avait pas d’ñge, mais ses yeux portaient l’infini.

Quand il releva la tĂȘte, elle avait disparu.

Mais, depuis ce jour, chaque pleine lune lui murmure ce chant sans mot, ce vent doux dans sa poitrine. Et il se souvient : il n’est jamais seul.

Comme Kaël, nous portons parfois en silence des chaßnes invisibles. Et si, ce soir, nous aussi, nous laissions à la pleine lune le soin de nous alléger ?
Voici maintenant le rituel inspirĂ© du Chant d’Anéïa, pour vous aider Ă  relĂącher ce qui pĂšse et faire de la place pour ce qui veut renaĂźtre.

Munissez-vous d’une bougie blanche ou d’une bougie argentĂ©e, d’un bol d’eau si possible avec un fond noir, ou posĂ© sur un tissu sombre, d’un petit morceau de papier, d’un stylo et d’une plume.

Trouvez un endroit calme. Allumez la bougie. Placez le bol d’eau devant vous. Respirez profondĂ©ment 3 fois.
Puis, dans le calme, prononcez Ă  voix haute ou mentalement :

« Anéïa, Gardienne de la Lune,
Toi qui libùres ce que l’on ne peut plus porter,
Reçois ce que je dĂ©pose dans l’eau,
Et que ton chant allĂšge mon cƓur. »

Écrivez sur le papier ce que vous voulez libĂ©rer : pensĂ©es, Ă©motions, peurs, regrets. Soyez sincĂšre, mĂȘme si c’est dĂ©sordonnĂ©.
Posez dĂ©licatement le papier sur la surface de l’eau ou, si ce n’est pas possible, brĂ»lez-le prudemment Ă  la bougie en toute sĂ©curitĂ©.
Si vous avez une plume, effleurez le bol ou l’eau avec elle, comme si vous souffliez dessus.
Fermez les yeux et visualisez un chant doux qui vous enveloppe, comme un vent léger. Restez en silence une minute.

Éteignez la bougie avec gratitude. Versez l’eau dehors ou dans un endroit symbolique.

Peu importe ce que vous avez Ă©crit ou ressenti, sachez que le simple fait de poser l’intention est un acte sacrĂ©. La lune ne vous demande pas d’ĂȘtre parfait. Elle vous demande d’ĂȘtre prĂ©sent, sincĂšre et vivant. Ce que vous relĂąchez aujourd’hui, vous le transformez. Et demain, vous renaĂźtrez avec elle.

Je vous souhaite une trÚs douce journée magique, prenez soin de vous et à trÚs bientÎt. Pour écouter le PODCAST sur la chaßne "Magie & Sorcellerie", cliquez sur l'image et abonnez-vous pour ne plus rien manquer !

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Magie & Sorcellerie : chaine de PODCAST

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