Bonjour à tous les amateurs de rituels et de magie, je suis ravie de vous retrouver pour partager avec vous le rituel du juste équilibre en compagnie de la déesse Thémis D’ailleurs, avant de vous dévoiler les secrets de ce rituel pour que vous puissiez l’exécuter, je vais vous raconter l’histoire de Thémis, la déesse de la justice.
Il y a très longtemps, dans une vallée baignée de lumière et bordée de collines douces, vivait un petit village nommé Élaria. C’était un endroit simple, paisible, connu pour ses oliviers centenaires dont les fruits nourrissaient tout un peuple et dont l’huile servait à honorer les dieux. Là, la terre, le ciel et les hommes semblaient vivre en équilibre.
Mais un été, les feuilles des arbres se mirent à sécher. Une source ancienne, cachée sous une dalle de pierre et que l’on disait bénie par les anciens, avait cessé de couler. Bientôt, les terres se craquelèrent, les olives tombèrent vertes et amères, et le murmure de l’eau disparut du village comme un souvenir effacé.
Alors, la discorde surgit.
Les villageois se divisèrent. Deux familles puissantes, les Kaléas et les Morinès, s’accusèrent mutuellement d’avoir dérivé l’eau pour leurs champs. Les querelles devinrent rumeurs, les rumeurs colère, et les liens qui unissaient les habitants commencèrent à se rompre. Les repas partagés devinrent rares. Même les enfants cessèrent de jouer ensemble.
Au milieu de ce tumulte vivait Lysandra, une jeune femme silencieuse, aux yeux profonds comme la nuit. Elle n’était ni sage, ni chef, ni prêtresse. Elle n’avait que ses mains pour travailler la terre, et un cœur qui sentait le poids des choses invisibles. Depuis l’enfance, elle ressentait les tensions des autres comme si elles lui appartenaient. Et plus le village sombrait dans la discorde, plus elle se sentait oppressée, comme si la terre elle-même pleurait sous ses pieds.
Un soir d’insomnie, alors que le vent gémissait entre les arbres, Lysandra se souvint d’une légende racontée par sa grand-mère : “Quand la justice s’éloigne du monde, il faut gravir la colline du vent. Là où les étoiles s’inclinent, Thémis, la déesse aux yeux bandés, écoute les cœurs vrais.”
Portée par un élan qu’elle ne comprenait pas elle-même, Lysandra rassembla trois choses : une balance en bois, usée mais droite, transmise par sa grand-mère ; une branche d’olivier tombée ce matin-là ; et une pierre douce, rose pâle, qu’elle gardait toujours avec elle, sans savoir pourquoi.
Elle grimpa la colline dans le silence de la nuit. Là-haut, l’air était plus léger, et les étoiles semblaient danser plus près du sol. Elle disposa ses objets en cercle, ferma les yeux, et parla simplement :
— “Thémis, je ne viens pas pour juger. Je viens pour comprendre. Aide-moi à voir ce que mes yeux ne savent plus regarder.”
Alors, le vent se tut. Un frisson traversa les oliviers. Une lumière douce se posa devant elle, comme un souffle d’aube avant l’heure. Et Thémis apparut.
Elle ne marchait pas, elle glissait, droite et tranquille. Ses yeux étaient couverts d’un voile doré, et dans ses mains, elle portait la balance divine, aux plateaux faits de lumière.
— “Tu m’appelles, enfant des hommes. Mais sais-tu ce que tu demandes ?”
— “Je veux la paix. Mais je ne sais plus ce qui est juste.”
Thémis la fixa, ou plutôt, sembla la voir sans la regarder. Et d’une voix calme, elle dit :
— “La justice n’est pas vengeance. Elle n’est pas loi écrite. Elle est l’équilibre retrouvé entre ce qui est blessé et ce qui est prêt à guérir.”
Alors, la déesse tendit sa balance à Lysandra.
— “Pèse ton cœur.”
Lysandra hésita. Puis elle ferma les yeux. Elle plaça la branche d’olivier dans un plateau… et sentit son cœur battre plus fort. Elle posa ensuite la pierre rose dans l’autre. À cet instant, des images envahirent son esprit. Elle vit les deux familles en conflit, mais aussi les souvenirs d’entraide, les fêtes passées, les visages avant la haine. Elle ressentit leur peur, leur amour caché sous la fierté, leur douleur silencieuse.
La balance vibra légèrement, comme un souffle intérieur.
— “Tu vois,” dit Thémis, “il ne s’agit pas de savoir qui a tort. Il s’agit de révéler ce qui a été oublié : l’écoute, le lien, l’intention. Le monde n’a pas besoin de juges. Il a besoin de cœurs ouverts.”
Quand Lysandra rouvrit les yeux, la lumière avait disparu. Mais quelque chose en elle avait changé. Elle se sentait à la fois plus légère… et plus ancrée.
Le lendemain, elle descendit dans le village. Elle ne prit pas la parole comme une prophétesse, ni comme une meneuse. Elle parla doucement. Elle proposa à chaque famille de venir, non pour accuser, mais pour déposer un objet dans la balance : un symbole de leur douleur… et un autre, de leur espoir. Les villageois furent d’abord hésitants, mais la sincérité de Lysandra les toucha.
Alors, un à un, les habitants vinrent. Une pierre noire pour la colère. Une écharpe d’enfant pour l’amitié perdue. Une graine d’olivier pour un nouveau départ.
Et plus la balance accueillait, plus les visages s’adoucissaient. Chacun comprit que la vérité ne vivait pas dans un seul camp. Elle vivait dans la volonté de se retrouver.
Trois jours plus tard, sans qu’on ne sache comment, la source coula de nouveau.
Depuis ce jour, dans la vallée d’Élaria, on ne parle plus de coupables. On parle de ce qui doit être rééquilibré. La balance de Lysandra est toujours là, au centre du village, et quand quelqu’un sent son cœur vaciller, il monte sur la colline, comme elle, pour écouter le silence de Thémis.
Car la justice véritable n’est pas dans le verdict. Elle est dans le choix conscient de l’équilibre, de l’amour, et du pardon.
Et maintenant, tout doucement, laissons le conte s’effacer comme la brume du matin sur la colline d’Élaria…
Peut-être, vous aussi, comme Lysandra, ressentez-vous parfois un déséquilibre, un tiraillement dans vos choix, vos relations, ou même en vous-même. Peut-être que certaines situations vous invitent aujourd’hui à peser les choses autrement, non pas avec le jugement dur, mais avec cette justice profonde, vivante, que Thémis incarne : celle de l’équilibre, du respect, et de l’amour.
Alors je vous invite à vous installer confortablement. À créer, comme Lysandra l’a fait, un espace sacré autour de vous. Un espace pour ressentir, pour accueillir, pour choisir.
Nous allons à présent entrer dans un rituel de méditation. Un temps pour revenir à soi, pour écouter ce qui pèse… et ce qui soulage. Un moment pour déposer, symboliquement, ce que votre cœur porte, et pour laisser la justice divine, guidée par la sagesse de Thémis, vous aider à retrouver votre axe.
Préparez votre quartz rose, votre balance ou les objets qui la représentent, votre carnet, votre stylo, votre bougie… Et surtout, votre souffle.
Ce rituel est conçu pour renforcer le sens de la justice et de l'équité dans vos choix et relations. Il vous aidera à comprendre et à intégrer la vérité, l’harmonie et la réconciliation dans vos actions.
En tout premier lieu, mettez en place un espace sacré dans lequel vous vous sentez bien. Placez la balance (ou les deux objets équivalents) devant vous, ainsi que le cristal de quartz rose pour favoriser la guérison et l’amour.
Fermez les yeux et prenez quelques respirations profondes. Imaginez que la justice divine de Thémis vous entoure, prête à vous offrir une guidance claire. Visualisez cette énergie divine pénétrant votre cœur et votre esprit.
Posez-vous la question : « Où dans ma vie ai-je besoin de rétablir la justice, l'équilibre ou l’harmonie ? » Cela peut concerner une relation, un choix ou une situation de déséquilibre dans votre vie.
Prenez un moment pour observer les objets de la balance. Envisagez que chaque objet représente un côté de votre vie que vous cherchez à équilibrer. Rappelez-vous que tout choix doit être pris avec sagesse et que la justice n’est pas qu’une question d’équité, mais aussi d’amour et de respect.
Prenez votre carnet et écrivez vos intentions pour rétablir l'équilibre. Cela peut inclure des résolutions, des actions ou des changements que vous souhaitez mettre en place pour restaurer l'harmonie dans votre vie.
Tenez le cristal de quartz rose dans votre main et dites à voix haute : « Je choisis l’équilibre, l’amour et la sagesse dans mes actions. Que la justice divine me guide. » Éteignez la bougie et gardez cette énergie de paix et de justice dans votre cœur.
Et maintenant que le silence s’est installé, que le souffle est revenu à sa juste place, ressentez cette paix en vous. Cette lumière douce qui circule entre vos pensées, comme l’eau retrouvée de la source dans le conte de Lysandra.
Vous avez pesé avec sagesse. Vous avez choisi l’amour. Vous avez reconnu ce qui demandait équilibre.
Souvenez-vous : la justice véritable ne juge pas, elle éclaire. Elle ne sépare pas, elle relie.
Gardez précieusement dans votre cœur ce que vous avez découvert aujourd’hui. Que Thémis continue de vous accompagner dans chacun de vos pas, non pas comme une autorité extérieure, mais comme une voix intérieure, celle qui murmure quand tout semble confus :
"Choisis l’équilibre. Choisis la paix. Choisis la vérité alignée avec l’amour."
Merci à vous pour ce moment sacré.
Et que chaque choix que vous ferez désormais soit un pas de plus vers la justice du cœur.
Je vous souhaite une très douce journée magique, prenez soin de vous et à très bientôt. Pour écouter le PODCAST, cliquez sur l'image et découvrez la chaine YouTube : Magie & sorcellerie