La théorie des aspects  

Règle générale pour interpréter les divers aspects. 

Pour évaluer le sens d’un aspect, il suffit en général de savoir quels sont les principes en présence et de les combiner comme il convient.

La règle fondamentale qui doit guider est la suivante : lorsque deux planètes sont bien disposées en aspect harmonieux, leurs effets se complètent d’une manière heureuse et on pourrait dire dans ce cas que leurs qualités respectives se superposent.

Par contre s’il y a dissonance ce sont au contraire les points faibles qui ressortent parce que la combinaison sera négative.

Pour interpréter un aspect, on peut admettre que chaque corps céleste possède ses qualités et ses défauts. Si l’astre est bien aspecté, il tiendra à conférer au sujet ses propres qualités, tandis qu’il lui communiquera ses défauts s’il est affligé. Par conséquent, deux astres reliés harmonieusement tendent à donner au né la somme de leurs qualités respectives, tandis que deux planètes en dissonances lui confèrent la totalité de leurs faiblesses.

Prenons un exemple:

  • ·nous avons un aspect harmonieux Lune-Soleil. D’un côté on a, comme signification fondamentale : rayonnement, vitalité, les honneurs, etc.., de l’autre, la résistance végétative, les faveurs du public, etc. Comme la combinaison est harmonieuse on pourra augurer qu’un tel aspect renforce la constitution, qu’il indique harmonie entre la vie extérieure et la vie intime et qu’il peut permettre au sujet de s’élever, de progresser grâce à son influence et aux faveurs du public, etc. Bien entendu, il ne faudra pas appliquer ces déductions à la lettre, il faudra examiner si l’ensemble du thème le confirme ou l’infirme. S’il s’agissait d’une dissonance, l’effet serait à peu près exactement contraire : santé précaire, de grandes difficultés pour aboutir en toute chose, vie intime peu heureuse, etc...
  • ·Prenons un aspect harmonieux entre Mars et Saturne. Comme il s’agit de deux planètes maléfiques, il n’y a pas lieu d’attendre d’un tel angle de grandes faveurs mais cependant, comme il y a combinaison harmonieuse entre la concentration et le dynamisme, il en résultera une activité pondérée, de la réflexion. En modérant les impulsions martiennes, le rôle de Saturne peut se révéler particulièrement heureux. Au point de vue physiologique, le sujet sera plus économe de ses forces, tout en conservant la vigueur martienne et il en résultera plus de résistance à la fatigue, une plus grande aptitude à mener à bien des initiatives de longue haleine, etc.
  • ·En cas de dissonance, comme les planètes sont très différentes l’une de l’autre, il y aura des heurts particulièrement pénibles : caractère brusque, antipathique, activité très irrégulière, parfois intense (mars) parfois très lente (saturne), danger de blessures (mars) dues à la fatalité (saturne), etc.

L’expérience astrologique a démontré que les effets d’une même planète, sur le monde sublunaire, étaient en étroite relation avec la position des autres corps célestes par rapport à la planète considérée.  Le monde sublunaire est composé de quatre éléments originaux dont tous les corps sont une combinaison des quatre : la Terre, l'Eau, l'Air, le Feu, qui, à l'origine, existaient sur des sphères séparées : La Terre au centre, puis l'Eau, l’Air, et enfin le Feu le plus à l'extérieur. Dans notre monde terrestre et corrompu, ces quatre sphères se sont mélangées. On trouve de l'eau dans la terre, de l'air dans l'eau, du feu sur la terre etc.

Quelle est alors, dans ce monde, l'origine du mouvement des corps? Chaque corps essaie de retrouver sa sphère d'origine : par exemple, une pierre, qui est d'essence terrestre tombe, car elle retourne à sa sphère d'origine qui est la Terre. De même pour la fumée, la vapeur, le feu. Comment expliquer le sens d'écoulement des fleuves (de la montagne à la mer) ? L'eau retourne à sa sphère d'origine, qui est juste au-dessus de la Terre : la mer et les océans. Quelle est l'origine des météorites, ces flammèches dans le ciel ? On peut l'expliquer par une manifestation du Feu dans l'Air : du feu , piégé sur terre, retourne vers sa sphère qui est au-dessus de celle de l'air, le feu est ainsi obligé de la traverser et crée alors ces flammes dans le ciel que nous identifions aujourd'hui à des météorites qui brûlent pendant leur traversée dans l'atmosphère. La terre se retrouve alors naturellement au centre de l'univers : c'est la première des sphères, la plus lourde, donc celle qui est à l'origine géométrique du monde. Aristote tente d'expliquer également l'effet d'accélération des corps, par un principe de retour à l'écurie: de même qu'un cheval qui s'approche de son écurie a tendance à accélérer le pas parce qu'il revient chez lui, de même les corps, (les pierres en chute libre, la fumée qui monte etc.), accélèrent leur mouvement quand ils s'approchent de leur sphère d'origine. C'est là pour Aristote la raison de l'accélération des corps en chute, ou en ascension libre. Enfin, Aristote, énonce un premier principe de dynamique, fondé sur l'observation, mais qui est faux, et que Galilée reformulera correctement : Pour expliquer la vitesse acquise par un corps que l'on tire ou que l'on pousse, on dira que cette vitesse est proportionnelle à la force qu'on lui applique (V = k F) : une charrue va deux fois plus vite si on la tire deux fois plus fort, de plus, la charrue ou la pierre, s'arrête si on ne la pousse plus. On sait, depuis Galilée, qu'Aristote n'avait pas considéré les forces de frottements, ce qui explique cette loi erronée qui intuitivement semble cependant correcte.

En d’autres termes, quand, dans le ciel, Saturne et le Soleil sont à une distance de 90° par exemple, les effets de ces deux astres ne sont pas les mêmes que si leur distance était de 60°, 100° ou 120°, etc. De là est née la théorie des aspects planétaires qui se divisent en deux grandes catégories : les aspects bénéfiques ou harmonieux et les aspects maléfiques ou dissonants. Entre ces deux extrêmes, il y a place pour de nombreuses nuances. Les astrologues ne sont pas tous d’accord sur la nature des aspects et il faut reconnaitre que les théories courantes se trouvent parfois infirmées par la statistique, cette dernière ayant démontré que l’influence d’un même aspect, par exemple un carré, n’est pas la même suivant que cet aspect est droit ou gauche.

Un aspect gauche est un aspect qui se forme dans l’ordre des signes du zodiaque à l’inverse de l’aspect droit. Par exemple, le soleil à 20° du Bélier a son trigone gauche à 20° du Lion et son trigone droit à 20° du Sagittaire. Les auteurs ne semblent cependant pas toujours d’accord au sujet de cette définition. Pratiquement, les données ne sont pas suffisantes pour que l’on puisse faire une distinction certaine entre les effets des aspects droits et ceux des aspects gauches, ces derniers sont cependant réputés comme étant plus puissants. Il serait de loin préférable d’adopter la terminologie aspects positifs ou négatifs. Les premiers sont mesurés dans l’ordre des signes, c’est ainsi que le soleil cité en exemple est en aspect positif avec Jupiter à 20° du Lion et il enverrait un trigone négatif à 20° du Sagittaire. Seulement il n’est pas certain qu’on puisse réellement faire une différence entre les deux aspects, car si le soleil forme un aspect positif, Jupiter en forme un négatif avec le soleil, a moins d’accorder la prépondérance à l’une des deux planètes, par ex le soleil. D’autre part, certains trigones paraissent avoir un effet bénéfique infime alors que certains carrés ne semblent pas exercer un effet maléfique appréciable.

 Les données qui vont suivre, concernant la nature bénéfique ou maléfique des aspects, sont donc susceptibles de modifications à mesure que la science astrologique progressera. Voici la liste et la nature des aspects couramment utilisés.

  • ·Quand deux planètes ont une même longitude, c’est-à-dire que leur distance angulaire est nulle, elles sont en conjonction, aspect le plus important de tous. Sa nature est variable suivant les astres et c’est ainsi que la conjonction de Jupiter avec Venus est très bénéfique, celle de Jupiter avec les autres planètes, sauf mars, est également bénéfique.
  • ·Il en est de même de la conjonction de Vénus qui est favorable, sauf avec Saturne, Mars et Uranus.
  • ·Celle de Vénus et Neptune est douteuse.
  • ·Les conjonctions de Saturne sont toutes maléfiques sauf avec Jupiter.
  • ·Les conjonctions de Mars sont toujours mauvaises
  • ·Celle d’Uranus également sauf avec Mercure
  • ·Celles de Neptune ne sont favorables qu’avec la Lune ou Mercure et encore au point de vue intellectuel seulement.
  • ·Les conjonctions des planètes neutres (Soleil, Lune, Mercure) sont bonnes avec les bénéfiques et mauvaises avec les maléfiques.
  • ·Les conjonctions entre les planètes neutres sont plutôt bonnes ou indifférentes.
  • ·Quand la distance angulaire entre deux astres est de 30°, on obtient un Dodectil ou semi-sextil qui est faiblement bénéfique.
  • ·La distance angulaire de 45° correspond au semi-carré (ou demi carré), aspect faible mais de nature maléfique
  • ·Celle de 60° donne le Sextil de nature bénéfique
  • ·L’orbe de 90° donne le carré ou la quadrature qui est l’aspect le plus mauvais.
  • ·L’orbe de120° est le trigone, aspect le plus bénéfique
  • ·135° correspond au sesqui-carré, faiblement maléfique
  • ·150° correspond au quinconce, faiblement maléfique mais parfois faiblement positif.
  • ·Enfin, reste les 180° qui correspondent à l’Opposition, aspect nettement maléfiques. Certains auteurs disent que l’opposition est le plus mauvais aspect, alors que d’autres disent qu’il s’agit du carré. Il en va de même pour la conjonction.
  • ·Cependant, il ne faut pas oublier que La bonne position céleste et terrestre des deux planètes en aspect mutuel harmonieux renforce les effets bénéfiques. Elle diminuerait par contre, les effets pernicieux d’un aspect dissonant.
  • ·Et que la mauvaise position céleste et terrestre renforce les mauvais aspects et diminue l’efficacité des bons.

Suivant que l’état céleste ou terrestre est très bon, passable, médiocre, mauvais ou très mauvais, on a un grand nombre de nuances dont l’évaluation est en grande partie une question de jugement.

L’état céleste d’une planète dépend du signe qu’elle occupe, des aspects qu’elle reçoit et de l’état de son maitre. Une planète sera donc en bon état céleste si elle est dans son domicile ou dans son exaltation, ou encore dans le domicile d’un bénéfique et si elle est bien aspectée. Son état céleste sera mauvais si elle est en chute, en exil, mal aspectée, sous la domination d’un maléfique.

L’état terrestre dépend au contraire de sa position dans telle ou telle maison astrologique. L’état terrestre sera bon si la planète est dans les angles ou les autres maisons heureuses. Il sera mauvais si la planète est dans une maison malheureuse (soit XII, VI, VIII). Il semble que l’état céleste règle la qualité des effets et l’état terrestre décide de leur catégorie

Une planète est bien disposée si ses états terrestres sont bons. Elle est mal disposée si les deux états sont mauvais. Ceci étant, cela reste encore à vérifier, d’autant que la maison XII peut s’avérer favorable à la réussite sociale.

D’autre part, il ne faut pas perdre de vue qu’un aspect peut être heureux pour certaines choses et malheureux pour d’autres. Pour en avoir une idée plus précise, il faut s’intéresser au amitié et inimitié des planètes.

Selon les données traditionnelles :

  • ·Saturne serait l’ami de Jupiter et Mercure et l’ennemi de Mars et Vénus
  • ·Jupiter serait l’ami de toutes sauf de Mars
  • ·Mars serait l’ami du Soleil et de Vénus mais l’ennemi de toutes les autres.
  • ·Vénus serait l’amie de toutes sauf de Saturne.
  • ·Le Soleil serait l’ami de toutes sauf de Saturne
  • ·Mercure serait l’ami de toutes sauf de Mars
  • ·La lune serait l’amie de toutes sauf de Saturne et Mars.

Selon Papus :

  • ·Saturne serait l’ami de Jupiter et l’ennemi de toutes les autres
  • ·Jupiter serait l’ami de toutes sauf de Mars
  • ·Mars serait l’ami de Vénus et l’ennemi de toutes les autres
  • ·Le Soleil serait l’ami de Jupiter et de Vénus mais l’ennemi de Mercure et Mars
  • ·Vénus serait l’ami du Soleil, de Mars, de Mercure et de la Lune mais l’ennemi de Saturne
  • ·Mercure serait l’ami des bonnes planètes mais l’ennemi des mauvaises
  • ·La Lune, elle, serait neutre.

Sépharial conseille, pour déterminer les amitiés ou inimitiés, de se référer aux domiciles zodiacaux des planètes. C’est ainsi que :

  • ·Saturne est l’ennemi du Soleil et de la Lune parce que ses domiciles (capricorne et verseau) sont en opposition aux domiciles des luminaires (cancer et Lion)
  • ·Mars serait l’ennemi de Vénus, le Bélier étant opposé à la Balance
  • ·Jupiter, l’ennemi de Mercure, etc…

Il conseille également de tenir compte de la nature propre de chaque astre. Par exemple la Lune, astre humide et fécond, ne peut pas s’accorder avec Saturne, astre sec et stérile. Ceci peut, malheureusement, engendrer des contradictions et compliquer outre mesure la question.

Il faut surtout, ne pas se fier à des règles générales, examiner chaque cas en particulier.

  • ·C’est ainsi que Mars et Vénus sont évidemment des planètes amies si l’on se réfère aux affaires d’amour mais elles ne s’accordent plus guère si l’on envisage la question travail, car Vénus retiendra Mars à cause de ses tendances au moindre effort.
  • ·Saturne et Mercure seront amis sur le plan mental, ils ne le seront plus sur le plan commercial.
  • ·Saturne et Jupiter s’accordent pour leur pondération, mais dans le domaine sensoriel, il y a opposition complète.
  • ·Vénus et Jupiter, Vénus et la Lune, Lune et Jupiter sont des planètes qui seront presque toujours amies, etc.
  • ·On peut cependant considérer comme amies deux planètes en très bon aspect car, ici, d’après la théorie des aspects, les influences contraires s’annulent et les influences similaires se renforcent.

Il est évident que deux astres ne se trouvent que très rarement à une distance angulaire de 60°, ou 120° ou 90° exactement. Mais la pratique ayant démontré que l’influence de l’aspect se prolongeait au-delà, on a été amené à attribuer aux chiffres de base, un orbe variable suivant le genre d’aspect et suivant les astres en présence.

Voici les orbes que l’on peut appliquer :

  • ·Le Soleil et la Lune, un orbe de 10° pour la conjonction, 9° pour le trigone, 8° pour le carré, 6° pour le sextil, 10° pour l’opposition et 4° pour les autres aspects mineurs.
  • ·La conjonction Soleil-Mercure ne doit être prise en considération que si l’orbe est inférieur à 5°.
  • ·Pour toutes les autres planètes, l’orbe est de 8° pour les conjonctions et oppositions ; 7° pour le trigone et le carré ; 5° pour le sextil ; 3° pour les autres aspects.
  • ·Ces chiffres peuvent être augmentés d’un point pour Jupiter et Saturne.
  • ·Pour les pointes du MC et de l’AS, l’orbe est de 5°.
  • ·Deux planètes seront en aspect tant que leur distance angulaire ne s’écartera pas du chiffre de base de plus de la moitié de leurs orbes. La Lune et le Soleil seront donc en trigone depuis 111° de distance angulaire jusqu’à 129°, en opposition depuis 170° jusqu’à 190°, etc…
  • ·Il est évident que, plus un aspect est exact, plus il est puissant.
  • ·En plus des aspects basés sur les distances angulaires, il faut considérer les aspects parallèles (P) de déclinaison. Deux astres sont en P quand leur déclinaison nord ou sud présente la même valeur à 1° près bien que certains utilisent comme valeur 2°. Le parallèle possède la même signification que la conjonction mais il est beaucoup plus faible.
  • ·Enfin mentionnons les Antisces (A) et Contre-Antisces (CA). Il y a Antisce quand deux astres sont placés de part et d’autre de la ligne des solstices (0° Cancer, 0° Capricorne) Exemple : soleil à 20° gémeaux est Antisce à Jupiter à 10° Cancer. Les effets de l’Antisce sont semblables à ceux de la conjonction mais plus faibles.
  • ·Il y a contre-Antisce quand deux planètes sont également éloignées de la ligne des équinoxes  (0° Bélier, 0° Balance). Exemple : soleil à 10° Poissons et Vénus à 20° Bélier Les effets sont similaires a ceux de l’opposition, mais plus faibles.

 

En résumé nous avons :

  • ·la conjonction 0°
  • ·Le semi sextil 30°
  • ·Le demi carré 45°
  • ·Le sextil 60°
  • ·Le carré 90°
  • ·le trigone 120°
  • ·Le sesqui carré 135°
  • ·Le quinconce 150°
  • ·L’opposition 180°
  • ·Le parallèle de déclinaison
  • ·L’Antisce
  • ·Le contre Antisce